Ola le Lao... nous revoila!!!

Publié le par julaetitdm

Fête du Wat Phu - Champasak

 "La vie est un long champ à cultiver. Voyager, c'est y semer la diversité de la Terre. Voyager, c'est l'embellir des couleurs du monde." (L. Lesven)

 

 

 

 

Et après une année entière, les deux champs que nous entretenons avec passion depuis 1 an, auront la chance d'être cultivés pendant 2 mois de plus.... retour prévu fin juin!!!!

 Sourire ravageur - Don Det

Comment ne pas tomber sous le charme de ce magnifique pays!. On a apprécié les belles rencontres, les sourires, les visages, les gens et surtout les enfants. Le mode de vie tranquille des laotiens: "Bopeniang" (pas de soucis) la devise nationale... Ses odeurs, ses goûts, ses saveurs si différentes et ses paysages bucoliques le long du Mekong... Pour toutes ces raisons, on décide d'y retourner. Cette fois ci, on se dirige vers le sud.

 Pour s'y rendre, on passe par la Thailande de l'est, une région qu'on n'avait pas visité. On pensait que ce coin nous reconcillirait avec ce pays. Mais, on a trouvé que des grosses villes capitaliste, sans chaleur humaine; où l'on sentait que l'on n était pas vraiment les bienvenus. Décidément, le pays du sourire ne nous aura pas charmé. Au bout d'une semaine, on n'a qu'une seule envie : retrouver la vie paisible et nonchalante du Laos.Le Mékong, frontière Thailande - Laos

 

  

  

  

  

  

 la frontière

  

  

  

 

On est en route pour Pakse, ce sera notre point de départ pour découvrir les environs. La ville présente peu d'intérêt mais reste charmante. 

 Fleur de frangipanier - Pakse  

Ici le mékong coule paisiblement, les frangipaniers en fleur embaument les rues et toujours cet accueil chaleureux des enfants. 


  

  

  

  

  

  

En se promenant, on est interpellé par des écoliers. Ils nous crient timidement desRencontre avec les écoliers - Pakse "hello". On engage la conversation, en anglais, Mais on se rend vite compte qu'ils parlent aussi français. Ils ont une dizaine d'années et maitrisent les bases dans ces deux langues.

 

Les méthodes d'apprentissage ne sont sûrement pas les mêmes qu'en France!!!

 

Pour plus de liberté, on loue un scooter pour quatre jours. On pourra s'arrêter où bon nous semble, emprunter des petits chemins de terre qui nous mèneront vers les villages les  plus isolés. En route les globebikers 

 Les globe bikers - Champasak

 On commence par le Wat Phu Champasak, à 50kms au sud de Pakse. Une route assfalté longe d'un côté le Mékong et de l'autre des rizières irriguées.

 

Fabrication de tamis en bambou - ChampasakAu milieu de cela, de petits villages. Ici pas de métiers à tisser sous les maisons, mais un atelier de tressage de tamis en bambou.

  

  On observe une femme coupant de très fines lamelles de bambou. Sa méthode est plutôt étonnante : elle se sert de ses pieds pour les séparer. On reste là un moment, et on est rapidement rejoint par les enfants du village, venant observer les "falangs".

Pour la petite histoire, au moment du protectorat français au Laos, le mot falang signifiait simplement français. Aujourd'hui, il désigne les touristes en général avec la peau blanche et un nez en pointe.

 

 

 

On continue notre route et, un peu avant l'entrée au temple, un attroupement d'hommes s'agitant et criant nous fait s'arrêter. On s'approche et on tombe sur le tiercé laotien. C'est la première fois qu'on assiste à cela. Au milieu de petits "rings", deux coqs s'affrontent, pas jusqu'à la mort comme en Thailande. Ils n'ont pas de lames fatales accrochées à la patte. Mais ils ne sont quand même pas beaux à voir!!! 

Combat de coqs - Champasak

Les paris vont bon train, on se croirait au PMU. " Hey Jacky, tu me sers le pastis ou bien!!"

Le Wat Phu est un temple inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. A ne pas confondre avec Wakfu, le célèbre dessin animé de France 3 dans lequel on reconnait la touche artistique et l'imagination de notre poto Loic Roger.

Tous les ans pendant 4 jours en février, une grande fête bouddhiste y est organisée. Cela semble important pour les laotiens car ils viennent là par milliers. Ils vont prier au temple puis passent leur journée à déambuler au milieu des marchands en attendant l'animation de la journée.

                                       Fête du Wat Phu - Champasak

On peut assister à des spectacles en habits traditionnels, des défilés d'éléphants, des concerts et des offrandes aux moines...

Pour nous, la fête nous aura permis de nous méler à  population. Et surtout de partager un repas et un verre de lao lao avec une famille entière venue pour l'occasion.


                                              Je n'ai besoin de personne...- Champasak

Pour échapper à toute cette foule, on avait repéré une petite île face à Champasak. Don Daeng qui s'étire au milieu du Mékong. Pour s'y rendre, on prend une petite barque qui en fait est un assemblage très rustique de trois petits bateaux. Bon on sait nager alors on fonce.....

 

Sur des kilomètres, tout autour de lîle, que des plages de sable fin. Les seuls badeaux à nous accueillir sont les vaches et les buffalos prenant leur bain.                                                         MMMMMEEEUUUUUUUUUUUHHH!!!

On va voir les vaches?!! - Don Daeng

L'île semble avoir été oublié par le temps : aucune voiture n'y circule. Il n'y a que des petites maisons en bois ou en bambous et des habitants vivant au rythme tranquille du Mékong.

 

Le lodge communautaire, le seul de l'île, dans lequel on passe un nuit, est un véritable petit coin de paradis calme et reposant. On apprécie après le vacarme assourdissant des concerts de la fête.

 

Notre parcours se poursuit vers Tad Lo, une petite bourgade penarde. Sur les conseils de Marine et Lucas (2 autres tourdumondistes), on se rend chez Mama Pap's. Les bungalows ne sont pas vraiment chers, forcément quand on les partage avec nos amis ruminants.

Nos coloc' - Tad Lo

 On vient à Tad Lo principalement pour ses cascades. C'est d'ailleurs très agréable de pouvoir se baigner sous une chaleur étouffante (en général dans les 35 degrès). Et puis on se mêle aux familles laotiennes surtout aux enfants. Ils s'amusent comme des petits fous à faire du toboggan et Julien aussi!!!

 

Chutes de Tat Hang - Tad Lo Le Laos est un pays qui nous surprend, qui nous fait vivre des instants toujours plus magiques et inoubliables .

Le soir sur notre terrasse, on s'offre une petite révision de bachata. Ce n'est pas du luxe car les cours du Pérou sont déjà loins, cela nous renvoie au début du voyage. Le temps passe... On danse en se sentant observer, des petits garçons sont en bas des escaliers. On les invite à monter et là on a passé une heure exceptionnelle avec eux. Ils étaient un peu réservés au début. Puis la musique a fait le reste. Ils jouaient, dansaient, et surtout voulaient regarder les photos ou les films que l'on faisait d'eux. Les éclats de rire qui ont suivis étaient monumentaux.

Le prof de bachata - Tad Lo            Cours de bachata improvisé - Tad Lo

 

 

 

 

 

 

 

 

  On quitte Tad Lo la tête remplie de souvenirs. On continue vers le plateau des Bolovens réputé notamment pour ses plantations de café. On longe la route bordée de cafeiers, certains sont encore en fleur, d'autres prêts à être récoltés. On espère trouver une famille de récoltant pour partager un peu leur quotidien. On savait qu'à une quinzaine de kilomètres de la route principale, on pouvait dormir chez l'habitant. Malgrè la fatigue et la pluie, on roule sur une piste en terre vers Ban Nong Luang. On demande notre chemin dans les villages et on arrive enfin, rouge de poussière et complètement exténués.

 Village de Ban Nong Luang

  La famille n'était pas prévenue de notre arrivée. Pourtant, on a été accueilli avec un sourire sincere .  La doyenne de la maison a même serré Laetitia dans ses bras. On se sentait les bienvenus, quel bonheur!!! Ces petits gestes nous font nous dire que le séjour restera surement gravé dans nos mémoires.

Pendant deux jours, on a essayé de vivre à leur rythme. Pour cela, on a été récolter le café avec eux. Notre démarche les a d'ailleurs un peu étonné. Vers 8h30, on est parti avec eux à travers d'autres plantations. C'est le moment de la récolte, tous les récoltants sont dans les champs. Arrivés sur leur terrain, ils nous remettent un panier à mettre autour de la taille et un long baton pour attraper les branches. Nous voici fin prêts pour travailler. 

La communication est un peu difficile, seulement l'un d'entres eux parle anglais. Mais, on les observe et on comprend vite leur méthode. On ramasse tous les grains de café, peu importe la couleur et on n'hésite pas à couper les branches.

   Une reconvertion toute trouvée - Ban Nong Luang Dans les plantations de café - Ban Nong Luang

Après une heure de travail et seulement un panier rempli, ils demandent si on veut rentrer. Bien sûr que non, on veut passer la journée complète avec vous les mecs. C'est sûr que notre rendement est moins effice que le leur. Mais à la fin de la matinée, on a tout de même rempli quatre paniers, ce qui correspond à environ 50kilos. Ce n'est pas si mal!!!!

On s'arrête pour déjeuner, la cuisine se fait en plein milieu de la forêt. En 10 minutes tout est prêt. Bien sûr du riz collant, des oeufs durs, du poisson et des sauces très pimentées. Pas d'assiettes, tous les plats sont partagés à la main.

 

Repas au milieu des cafiers - Ban Nong Luang

Malheureusement, une grosse averse en fin de repas nous oblige à rentrer. Fini la cueillette pour aujourd'hui.

Ban Nong Luang

  

 

 

 

 

 

De retour, un bon café lao, servi par notre "mama", nous attend. Ses petites attentions, sa gentillesse et son sourire nous touchent énormément. Et ce n'est pas sans un (gros) pincement au coeur qu'on doit repartir. On quitte cette famille chaleureuse en se promettant d'y revenir un jour prochain.


 

 

 

 

 

Avant de rentrer à Pakse, on fait une halte dans l'école se trouvant à l'entrée du village. Elle est construite en bois, le sol reste en terre et le mobilier est assez vétuste. Mais ce qui nous interpelle le plus, c'est l'absence de professeur ou d'adulte. Les enfants semblent être livrés à eux mêmes. Certains jouent à l'extérieur, d'autres s'occupent à dessiner sur leurs cahiers. Notre arrivée provoque un regroupement des écoliers dans la classe. On décide alors de leur enseigner quelques mots en anglais. Et ils ont l'air vraiment ravi d'apprendre de nouvelles choses.

Laet en maitresse d'école - Ban Nong Luang       Julien en prof d'école - Ban Nong Luang 

Marlyne : si tu as besoin de remplaçants d'ici quelques mois, tu peux faire appel à nous!

 

Pour finir notre séjour au Laos, on se dirige plus au sud. Notre chemin s'arrête dans la région des 4000 îles, à la frontière avec le Cambodge.

Dans les guides, l'île de Don Det semblait paisible. Seulement, ce n'était pas précisé que le nord était bondé de restaurants, de guest house et de touristes irrespectueux faisant bronzette en bikini. Dans ce pays, même si les femmes n'ont pas beaucoup d'intimité (les douches sont prises en public), elles ne se montrent jamais dénudées.

 Après le calme et la sérénité du plateau des Bolovens, le changement est radical. A peine arrivé, on se demande quand on repartira. Mais il reste tout de même des coins plus tranquilles. En marchent vers le sud de l'île et on trouve notre bonheur : une petite guest house de 3 bungalows sur pilotis, avec restaurant située au bord du Mékong. 

Vue de notre bungalow - Don DetCadre idyllique, tranquilité du coin, accueil chaleureux : de bonnes raisons d'y rester quelques jours. 

Malgrè la difficulté de communication, on symphatise rapidement avec Come et Tim, les gérants de la guest house. Chacun fait des efforts pour se faire comprendre. On apprend des mots en lao, eux en anglais.  

Chaque jour, avant et après l'école, Mi 10 ans, va pêcher en compagnie de son père Come. Il dirige le bateau à l'endroit où son père pose et ramasse les filets. Il est vraiment extraordinaire ce petit, et cela plaît bien sûr à Julien qui va les aider et apprendre leurs techniques.

Départ pour la pêche - Don Det

Ils reviennent avec du poisson frais que l'on partage le soir accompagné de verres de lao lao. On passe une semaine en leur compagnie ponctuée de cours de cuisine pour Laetitia, de parties de foot avec les garçons, de dessins avec les filles...Des moments simples mais autenthiques.

Seulement, notre route doit se poursuivre. Le dernier soir, Come et Tim nous avaient réservé une surprise. Au cours d'une petite cérémonie d'au revoir, ils nous ont offert des bracelets et du laolao pour nous souhaiter bonne chance dans notre vie et notre voyage.

Echange de bracelets - Don Det      Que d'émotions - Don Det 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 

"SOK DI"  bonne chance en lao

 

C'est la tête remplie de souvenirs innoubliables, le coeur gonflé de joie et la (petite) larme à l'oeil qu'on quitte Don Det et le Laos. On espère sincèrement revenir un jour et retrouver tous nos nouveaux amis.

 Dernière soirée avec Come et Tim - Don Det  

 

 

 

 

 

 

Publié dans LAOS

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article